mercredi 21 février 2018

Description et analyse de la danse Kagura Mai de Ueshiba selon Jung et Pauli

Retrouvez mon article sur la danse Kagura Mai (danse du mandala) de Ueshiba dans la revue Plastir dirigée par M.W. Debono, chercheur en neurologie sur la plasticité 

Présentation de l'article par Marc- William Debono :



http://plasticites-sciences-arts.org/PLASTIR/Traversi%20P42.pdf

LA DÉCHIRURE DE L’ESPACE ET LA NAISSANCE DU SUJET   – SELON C.G. JUNG & W. PAULI 
Bruno TRAVERSI est chercheur associé au TEC (Techniques et Enjeux du Corps) de l’Université Paris-Descartes, docteur en philosophie de l’Université Paris-Ouest Nanterre – thèse sous la direction de Jean-François Balaudé : « La danse comme spontanéité – hypothèse d’une structure du mouvement » et diplômé du centre mondial de l’aikidô au Japon – Aikikai de Tokyo. Il vient de publier « Le corps inconscient et l’Âme du monde selon C.G. Jung et W. Pauli » dans la collection Ouverture Philosophique des éditions l’Harmattan (2016). C’est donc tout naturellement qu’il aborde avec brio ce sujet dans l’essai qu’il nous propose pour PLASTIR en nous résumant son approche comme suit: « Carl Gustav Jung et Wolfgang Pauli collaborent pendant un quart de siècle autour du rapport entre la sphère physique et la sphère psychique. Leur exploration conjointe du « problème psychophysique » les conduit à admettre l’existence d’un arrière-plan au monde phénoménal, arrière-plan « mi-physique mi-psychique ». Ce modèle, qu’ils établissent à l’aune de la physique et de la psychologie modernes, remet en question la représentation que nous nous faisons de l’inscription de l’homme dans son milieu. Il suppose, en effet, que l’existence de l’homme, sa présence et son agir en ce monde, s’enracine dans ce plan antérieur où ne vaut ni la flèche du temps ni l’espace comme étendue, ni non plus la séparation entre moi et autrui ou encore la causalité. Sa présence et sa structure transparaissent notamment à l’occasion de certains états psychologiques lors desquels, le moi étant mis hors circuit, les couches primaires de la psyché peuvent se révéler, comme dans certains rêves de Pauli, ou encore lors de danses extatiques. La danse Kagura Mai, danse extatique de type mandala, que nous avons étudiée en atelier pendant dix ans, témoigne de l’existence de ce plan antérieur et de son influence dans le geste. Il nous semble ainsi constituer la substructure commune au sujet et au monde, comme un espace originel unique dont l’espace intime (du moi) et l’espace mondain (du non-moi), dans leur dichotomie, seraient les reflets opposés. » Il en va ici d’une ouverture profonde touchant autant cette praxis et cette philosophie qu’une chorégraphie intime. Nous entendons par là ce point nodal où la plasticité des corps offre le moins de résistance à celle de l’esprit, où l’entre-deux de Jung et Pauli fait écho aux approches neurophénoménologiques ou mésologiques décrivant l’indissociabilité de l’entité corps-esprit-monde. Entrons dans la danse !


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